CAMRYN ♦ time after time.

→ Prénom(s) : Lucy-Camryn ; → Nom : Strauss en nom d'épouse, Davenport en nom de jeune fille ; → Âge : trente ans ; → Nationalité : Américaine ; → Orientation sexuelle : Hétérosexuelle ; → Civilité : Divorcée ; → Études/Métier : Écrivaine de livres pour enfants ; → A Oakdale depuis ? Toujours ♥ ; → Groupe : Hyacinth Lane ; → Avatar : Hilarie Burton ;

Et toi alors, tu es qui ?

→ Prénoms : Cassandra ; → Pseudo : Cassie, Cassou, Choupi ; → Âge : vingt-et-un ans ; → Pays/Régions : France ; → Comment tu as atterri là ? : Bazzart ; → fréquence de connexion : 3 fois par semaine minimum ; → Un  commentaire ? : Ce forum a l'air vraiment génial, je sens que je vais m'y plaire ;

Un passé déjà écrit

→ Camryn est l'une des personnes les plus fortes qu'il m'ait été donnée de connaître. Elle me rappelle beaucoup notre mère. Cette dernière est morte quand Cam avait dix ans, je n'en avais que cinq pour ma part. Pourtant, tant physiquement que psychologiquement, Camryn a tout pris d'elle. Je la jalouse secrètement parfois car elle est un si bel exemple à suivre. Elle avait sa vie toute tracée : un mari rencontré pendant des études de droit, un mariage une fois diplômée, deux beaux enfants. C'était tout ce dont je rêvais pour moi mais j'étais heureuse que ça lui arrive à elle... Cependant, je n'aurais jamais deviné que William ficherait le camp, les abandonnant sans prévenir et sans laisser de traces. J'ai voulu soutenir ma soeur du mieux que je le pouvais. Je ne suis pas certaine d'en avoir fait suffisamment mais, depuis ce jour, nous sommes extrêmement proches elle et moi. Crystal Davenport, soeur de Camryn.

→ Ma mère a toujours été un modèle pour moi. Il s'agit d'une femme pleine de vie, talentueuse, drôle, généreuse. Je pense que son gros souci, c'est qu'elle fait toujours passé le bonheur des autres avant le sien. Lorsque Papa est parti il y a trois ans, j'ai longtemps eu peur que nous ne puissions pas nous relever de cette épreuve. Maman avait toujours été éperdument amoureuse de lui, cela ne faisait aucun doute. J'avais remarqué qu'une certaine distance s'installait peu à peu entre eux mais je n'aurais jamais pensé qu'il nous laisserait. Je me suis montrée forte, tant pour Maman que pour ma petite soeur, Leilani. Cette dernière ne méritait pas de grandir sans père. Je sais que les enfants sont parfois terribles avec elle, s'osant à dire que si notre père est parti, c'est parce qu'il ne la supportait pas. Les enfants sont souvent les personnes les plus cruelles du monde. Anyah Strauss, fille de Camryn.

→ Camryn est une femme très forte, prête à tout pour les autres. Ses livres pour enfants sont un vrai régal. A chaque fois qu'un nouveau paraît, je l'offre le Noël suivant à mes petits enfants qui sont encore en âge d'apprécier ce genre d'histoire. Elle est pleine d'imagination et ne manque pas d'apprendre des leçons de vie aux enfants à travers ses écrits. J'ai toujours été admirative de ses capacités. Je la connais depuis sa plus tendre enfance, je l'ai vue grandir. Sa mère était un don du ciel, aussi généreuse que son aînée. Camryn a toujours été présente pour Crystal, dans toutes les épreuves qu'elle a dû traverser. Tout le monde rêverait d'avoir une fille comme elle. Dennis Lawson, habitant d'Oakdale.

William Strauss... C'était un homme reconnu pour son travail d'entrepreneur. Il était un père exemplaire. Je croyais même qu'il était un mari exemplaire. Nous étions mariés depuis plusieurs années. Je le sentais s'éloigner mais il était de moins en mois présent à la maison. J'ai longtemps cru que c'était à cause de son travail. Mais, j'ai arrêté de me voiler la face quand il est parti. J'en ai beaucoup souffert mais je me suis tout de suite doutée qu'il n'avait pas foutu le camp pour rien. Je faisais partie de ces femmes, laissées derrière pour privilégier la maîtresse. Secrètement, j’espérais qu'il l'abandonnerait aussi pour qu'elle puisse comprendre ce qu'elle avait causé. Cette traînée avait ruiné une famille. Ce n'est pas tant pour moi que j'en veux à William mais plus pour nos filles. Ni Anyah ni Leilani ne méritaient de faire face à cela. Les enfants ont bien d'autres choses à se soucier dans la vie. Il n'a pas eu à faire face aux terribles questions : Où est Papa ? Quand reviendra-t-il ? Tu crois qu'il m'aime encore ? Ai-je fait quelque chose de mal pour qu'il s'en aille ? Il n'y a rien de pire que de faire face à ses enfants qui se sentent coupables du départ de leur propre père. William n'était finalement pas l'homme fort et dévoué que je croyais connaître. Il était lâche et menteur. J'aurais voulu m'en rendre compte plus tôt afin d'éviter toute cette souffrance.

Voilà maintenant trois ans qu'il est parti. J'ai amplement eu l'occasion de refaire ma vie mais je n'étais pas prête. De plus, je n'étais pas seule. Je devais prendre des précautions et veiller à ne pas tourmenter mes filles, si précieuses à mes yeux. Lorsque j'ai rencontré Jayline, je n'ai rien vu venir. Elle était ma voisine et nous sommes rapidement devenues amies. J'avais bien besoin de cela pour me relever. Un soir, j'ai rencontré son mari, Braeden. Un simple regard et j'ai cru défaillir. Pendant un an, j'ai su faire abstraction de ces sensations. Ce frisson quand ses lèvres se posaient sur mes joues, ce sourire inévitable à chaque fois que je le croisais, ces battements de cœur s'amplifiant quand il plongeait son regard dans le mien... Jusqu'à ce jour, il y a maintenant une semaine. Nous étions chez moi, il réparait la douchette dans la salle de bain qui ne s'arrêtait pas de goutter. Ce n'est rien de bien grave, Cam. J'ai simplement à resserrer le joint et ça devrait aller. J'esquissais un sourire aussitôt, j'étais soulagée. Ce bruit de goutte ne viendrait donc plus troubler ma tranquillité d'ici quelques minutes. J'en suis ravie. C'est gentil de t'être déplacé pour m'aider en tous les cas. C'était William qui s'occupait de ce genre de chose auparavant. Avec une légère moue, il s'approcha de moi, se voulant rassurant. Il posa sa main sur mon épaule. Tu n'as pas à t'en vouloir. Une femme ne peut pas s'occuper de tout dans une maison. C'était bien vrai. J'avais bien assez de choses à prendre en compte. Mon livre, le ménage, la cuisine, la scolarité des filles. C'était parfois difficile de savoir où mener de la tête. Je baissais mon regard vers le sol. Il se rapprocha encore et me releva la tête. Tout ira bien. Je suis là si tu as besoin. Les yeux embrumés de larmes, probablement à cause de la fatigue et du ras-le-bol, je m'obligeais à lui sourire. Il déposa alors un baiser sur mes lèvres auquel je répondis. Qu'étions-nous donc en train de faire ? Il s'agit du mari de mon ami. Comme transportée, je le laissais faire. Il me plaqua au mur, joignant ses mains aux miennes. Nous nous délections l'un de l'autre. C'était comme un soulagement, une délivrance. Tous ces sentiments que j'avais refoulé depuis un an m'emplirent en un instant. Nos lèvres se séparèrent, nous laissant à bout de souffle. Je... Je... Je suis désolé. Je crois qu'il vaudrait mieux que tu y ailles, Braeden. Il quitta la pièce. Il jeta un dernier regard vers moi et quitta la maison. Nous n'en avons pas reparlés. Nous n'en avons pas eu l'occasion et c'est peut-être mieux ainsi. Je ne sais pas quoi faire. En plus, je dois aller dîner chez Braeden et Jayline ce week-end. Rien de pire n'aurait pu arriver.