elle t'emmène de l'autre côté de la terre juste quand elle ouvre les paupières. (ali)

→ Prénom(s) : on l'a prénommé alison rosalie-may. ; → Nom : elle porte le nom de son père aujourd'hui décédé, davenport. ; → Âge : ali a dix-sept ans, elle déteste qu'on la traite et qu'on se comporte avec elle comme avec une gamine. malgré son comportement, elle est bien loin d'être aussi immature qu'elle semble l'être, au fond. ; → Nationalité : américaine et mexicaine, elle est fière d'être ce qu'elle est ! ; → Orientation sexuelle : hétérosexuelle jusqu'au bout des ongles, une expérience avec une fille ne l'intéresse pas. du moins pour l'instant. ; → Civilité : célibataire avec le coeur en granit, elle n'a besoin de personne pour vivre et surtout pas d'un mec. c'est bien connu qu'un homme est pire qu'un enfant ! (mais au fond, comme toutes les filles de son âge, elle rêve de trouver l'amour un jour. seulement pas maintenant.) ; → Études/Métier : elle est étudiante en train d'entamer sa dernière année au lycée. enfin elle en voit le bout, de ces études sans fin. et l'université, c'est une autre histoire oui ! ; → A Oakdale depuis ?   ali est ici depuis toujours. oakdale a assisté à ses premiers mots, ses premières notes, ses amitiés, ses déceptions amoureuses ainsi que son chagrin le plus profond. tout. c'est peut-être à cause de ça que la jeune fille veut fuir loin d'ici dès qu'elle aura obtenu son diplôme. c'est étouffant de vouloir exister dans un endroit où tout le monde connait tout de vous. elle aurait préféré vivre dans une ville comme new-york, immense, où personne ne fait attention à personne. ; → Groupe :   water lily lane. ; → Avatar : lucy kate hale. ;

Un passé déjà écrit

I. « Alison Davenport. » En entendant son nom suivi de plusieurs autres, une petite fille de six ans ayant des longs cheveux bruns rassemblés en une haute queue de cheval dépassa le groupe d'élèves rassemblés dans la cour de l'établissement et vint se placer derrière l'homme qui allait être son professeur principal. C'était son premier jour d'école aujourd'hui, c'était aussi la première fois qu'elle allait être loin de ses parents pendant toute une journée. Elle n'avait pas peur, au contraire elle était excitée à l'idée de découvrir autre chose que le petit cocon dans lequel elle avait grandi. Choyée depuis sa naissance et étant considérée comme la huitième merveille du monde par ses parents, elle avait vécu une enfance plus ou moins tranquille avec deux de ses soeurs, la troisième étant partie dans une école à l'autre bout de la terre - selon Alison du moins, qui ne la voyait presque jamais. Arrivés dans la classe, le professeur leur pria de ne pas s'asseoir tout de suite et attendre qu'il leur attribue leurs places respectives. Beaucoup commencèrent à gigoter ce qui exaspéra la petite Davenport. Elle n'était ni impatiente, ni déçue de ne pas être aux côtés de ses amis comme la plupart de ses camarades. Elle s'en fichait pas mal d'être à côté de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Rien ne lui faisait peur. « Aaron avec Katie premier rang à gauche, Alison avec Jared, premier au centre, Branden avec Lizzie ... » N'écoutant plus, l'enfant dévia son regard vers le garçon qui la fixait également, se doutant bien évidemment qu'il était son voisin de table. Après avoir pris place tous les deux, Jared s'était alors tourné vers Ali et, après l'avoir regardé de haut en bas, déclara d'une voix grave, trop grave pour son âge: « Ecoute, même si on est assit côte à côte, ça ne veut pas dire qu'on deviendra amis. » Eclatant de rire pour ne pas montrer la légère déception qu'elle ressentait, Alison lui répondit de sa voix espiègle. « Comme si je voulais être ton amie.. » Après un dernier sourire, elle se retourna vers le tableau où le professeur notait son nom ainsi que la date. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que cette discussion allait avoir un certain impact sur sa vie.

II. C'était une journée banale, Alison discutait à voix basse avec les deux filles qui se trouvaient derrière elle. Comme beaucoup d'enfants de son âge c'était devenu une habitude quotidienne de bavarder en classe, surtout en cours d'italien pour sa part. Elle ne comprenait strictement rien à cette langue, malgré les quelques bases en espagnol qu'elle avait acquis grâce à sa mère. Alors qu'elle allait entamer un autre sujet de conversation, un coup à la porte l'interrompit. C'était le proviseur. Dès qu'on remarqua l'identité du nouveau arrivant un silence presque religieux s'était installé. Ce n'était jamais bon signe, quand le directeur était dans le coin. Petit homme trapu, il ne semblait pas à l'aise dans son costume et renvoyait plus l'image d'un papi gâteau qu'autre chose. Chuchotant quelques paroles à l'oreille du professeur qui pâlissait à vue d'oeil, il se redressa brusquement en plantant comme par hasard son regard dans celui de la jeune fille. « Mademoiselle Davenport, veuillez venir avec moi je vous prie.. » Paniquant intérieurement, elle répondit d'une petite voix. « Je n'ai rien fait, Monsieur le directeur.. » Il lui semblait entrevoir de la compassion dans son regard, ou peut-être était-ce de la pitié, Ali ne comprenait pas pourquoi. « Je le sais bien Alison. S'il vous plaît, venez avec moi.. Et prenez vos affaires. » Le sang battant douloureusement dans ses tempes, elle s'exécuta en ne prêtant pas attention aux murmures qu'échangeaient ses camarades. Après avoir lancé un dernier regard à ses deux amies ainsi qu'à Jared qui se trouvait un peu plus loin, elle suivi l'homme dans le couloir d'une démarche mécanique. C'est là qu'elle remarqua le policier et une autre femme qui l'attendaient également. Elle n'avait que douze ans, mais elle comprit à cet instant que quelque chose n'allait pas. Il avait dû se passer quelque chose. Quelque chose de grave pour qu'on l'escorte de cette manière. Mais quoi ? Elle allait le découvrir bientôt, c'était inévitable.

III. Le décès d'un proche, d'un membre de famille même éloigné, cause beaucoup de souffrance aux personnes concernées. La peine, les larmes et le deuil, sont ce qui caractérise tout cela. Pas la honte, sauf si c'était un meurtre. Mais s'en était pas un, non, c'était un accident de voiture qui avait pris ses parents trois ans plus tôt. Un foutu accident qui avait coupé court à la vie heureuse que menaient deux personnes en compagnie de tout leur entourage, en particulier de leurs filles. Rien ne serait plus jamais comme avant, Alison le savait très bien. Alors qu'elle observait ses soeurs et les autres, un peu à l'écart de toute cette agitation qui régnait en ce jour morbide, la certitude qui lui était venue plus tôt résonnait encore plus fortement dans son esprit. Cela faisait trois ans qu'ils étaient partis. Jour pour jour. Les trois années les plus longues de sa vie. Sans le sourire chaleureux de sa mère, les blagues qui tombaient bien souvent à plat de son père, les petits déjeuners du dimanche matin qu'elle voulait éviter à tout prix autrefois et plein d'autres choses qui n'étaient plus là au quotidien. Cela lui manquait. Beaucoup. Et les larmes qu'elle versait silencieusement dans son lit parfois prouvaient qu'elle ressentait ce manque encore aujourd'hui, après tout ce temps. Mais personne n'était au courant de son mal-être. Elle faisait tout pour qu'aucune âme vivante ne remarque jamais qu'elle disparaissait mystérieusement pendant le repas de vendredi chaque semaine pour aller au cimetière et parler à ses parents. Elle ne voulait pas que cela se sache, elle ne voulait pas passer pour une faible. Elle était Alison Davenport, orpheline, mais toujours avec la tête haute, toujours fabuleuse quoi qu'il arrive. Et elle ne comptait pas que ça change de sitôt. « Alison, tu... Comme ça ?.. » Sortant de ses pensées en entendant la voix de sa grande soeur, Sawyer, Alison posa ses prunelles sur la silhouette de cette dernière avant de lever les yeux au ciel. « Fais pas ta prude, ce n'est qu'une robe. » « Oui, mais.. Elle est courte, bien trop courte pour une jeune fille de ton âge.. » Se pinçant les lèvres pour ne pas laisser s'échapper une remarque désobligeante qui lui brulait les lèvres, elle ne se retient pourtant pas de lui lancer un regard noir. « J'ai quinze ans, je n'ai plus besoin de couvrir chaque parcelle de ma peau comme si on allait me violer à n'importe quel coin de rue. » En voyant sa soeur prête à répondre, elle leva sa main pour l'obliger à ne pas le faire avant de tourner les talons, marmonnant au passage un « Laisse tomber, je savais que je n'aurais pas dû venir à cette commémoration et rester à la maison. Ca craint ici. »

IV. L'adrénaline était plus présent que jamais dans ses veines, son coeur semblait être prêt à exploser dans sa cage thoracique. Une inspiration. Un pas. Puis un autre. Et encore un. Ainsi de suite. Elle y était presque. Un sourire victorieux mais imperceptible s'afficha sur ses lèvres tandis qu'elle dépassait l'agent de sécurité sans s'arrêter ou flancher devant son regard semblable à un rayon x. Jared l'attendait de l'autre coin de rue, elle le savait. Il n'approuvait pas ce qu'elle venait de faire, mais il ne la lâcherait jamais. Jared était plus fidèle qu'un chien. Beaucoup de choses s'étaient passés depuis leur première rencontre. Alors que rien ne le présageait, les deux enfants s'étaient vite entendus et s'étaient liés d'amitié. Même si cette dernière était quelque peu bizarre. Parfois ils agissaient comme deux doigts de la main et parfois ils s'ignoraient tout bonnement. Jamais personne n'avait compris ces deux-là. C'était à se demander si eux-mêmes se comprenaient. Pressant son pas, elle pénétra dans les toilettes les plus proches avant de s'enfermer dans la première cabine. En vitesse, elle enleva sa veste ainsi que le foulard qui retenait ses cheveux. Planquant le tout dans son sac, elle s'appliqua un rouge à lèvres à la va-vite avant de ressortir. C'était dément. Elle avait du mal à se retenir de ne pas éclater de rire. Elle venait de voler une bague, comme ça. Et personne ne l'avait attrapé. Du moins, elle le croyait avant que quelqu'un vienne l'arrêter en posant sa main sur son épaule. « Veuillez me passer votre sac, mademoiselle. S'il vous plaît. » Eh merde. [...] « Je la voulais. Tout de suite. Et je n'avais pas assez d'argent sur moi. » C'était plus ou moins un mensonge, mais elle n'en avait rien à faire. Assise sur le siège passager dans la voiture de Sawyer, elle fixait cette dernière en se retenant de soupirer. Rien. Sa soeur ne lui disait rien par rapport à ce qui venait de se passer. C'était encore pire que quand elle lui faisait la morale. Elle aurait préféré qu'elle l'engueule, pas qu'elle soit aussi nonchalante. Comme si voler était une chose habituelle. Soupirant enfin, elle baissa le regard sur son portable qui était resté silencieux depuis tout à l'heure. Jared n'avait donné aucun signe de vie depuis tout à l'heure, il n'avait répondu à aucun de ses sms. C'était vraiment merdique. Toute cette histoire était du grand n'importe quoi. Tant pis pour lui, s'il voulait faire l'enfant et l'ignorer. Elle n'avait besoin de personne.

Et toi alors, tu es qui ?

→ Prénoms : ash. ; → Pseudo : utopia. ; → Âge : cent ans tout pile.   ; → Pays/Régions : pariiiiiis. ; → Comment tu as atterri là ? : grâce à bazzart ! ; → fréquence de connexion : quotidienne ou presque. ; → Un  commentaire ? : je recherche des liens donc n'hésitez pas à me mpotter.   ;